Le monde pour passager : paris-kamtchatka

« Fort heureusement, il est encore des voyages qui ne se passent pas comme prévu... »

La crise de la trentaine offre parfois de merveilleux ressorts. C'est grâce à cette étape incontournable que Marc Mellet prend un jour sa décision : partir seul en voiture au fin fond de la Sibérie orientale, cette région du bout du monde connue pour ses boîtes de crabe : le Kamtchatka.

Une aventure rare : 50 000 kilomètres parcourus en 14 mois à travers 20 pays.

Depuis les 40 °C du désert iranien jusqu'aux étendues de neige immaculée de la Russie parcourues en hiver par -45 °C, Marc croise des hommes et des femmes, des regards passionnés, amusés ou tendres. Il les invite à se joindre à lui pour un petit bout de route « côte à côte », le temps de vraies rencontres. Car s'il est parti seul, c'est aussi pour mieux découvrir les autres.

Finalement, Marc fait deux tonneaux à Magadan et ne pourra jamais atteindre le Kamtchatka. Son Isbamobile, un vieux Land Cruiser de 20 ans d'âge, va être réparé en Mongolie. L'occasion de nouvelles rencontres, plus belles encore...
Florence Demigny (journaliste à TF1)

« Impossible d'exprimer la diversité de tout ce qui vient de se passer ces derniers mois. C'est un vrai feu d'artifice d'émotions. Cela part dans tous les sens si bien que j'ai l'impression de toucher du doigt la définition du mot Vie avec ses joies immenses, ses angoisses, ses surprises, ses combats quotidiens, ses récompenses, ses espoirs, désespoirs et ses amours vécues, perdues ou espérées. La drogue du voyage me fait un shoot comme ceux auxquels les junkies doivent rêver toute leur vie, juste avant l'overdose. Il est vrai qu'après tant d'attente et de préparatifs, reprendre la route libère le trop-plein de rêves. Les vannes sont grandes ouvertes, rien n'est gelé de ce côté-là. »
Extrait du carnet de bord, Yakusk, février 2007

Thank goodness, there are still journeys which don't go as expected ...

Departing alone by car in June 2006, Marc Mellet expected to take seven months to traverse the 50 000 kilometers and the twenty countries that lie between Paris and the Peninsular of Kamtchatka just below the Bering Strait.

Marc will never see the beauty of Kamtchatka but will reach Magadan in the winter. The uncertainties of the journey will give reason to all the plans made in the two years of preparation, so much so that the fourteen months of the journey will give him plenty of adventures, anecdotes and encounters. "Le Monde pour Passager" has not only been a technical adventure, it has also been a human adventure. It is because Marc left alone that he was better able to be open to others.

Between the 40 °C in the Iranian desert and the -45 °C in the Russian winter, the temperature range was 85 degrees. With the car rolling overtwice when oniy a few kilometers from Magadan and the thousands of encounters, each more enriching than the last one, the internal range of this journey has also been of an incredible magnitude.

"Impossible to express the diversity of everything that happens during the last months of the journey. It is a real explosion of émotions It involves all the senses so much that I have the impression that I have my finger right on the définition of the word "life" with its immense joys, its distress, its surprises, its daily struggles, its rewards, its hopes and despairs and the loves it experiences - lost or hoped for. The drug of the journey gives me a "shot" such as junkies must dream of ail their lives just before an overdose. It's true that after all this waiting and preparing, to finally take off releases all possible dreams. The valves are right open ; nothing is frozen on this side."
Extract from logbook, Yakusk, February 2007